BAUDIN Édouard, Lucien, Joseph

Baudin servit au 11e régiment d’infanterie qu’il quitta en 1857 avec le grade de sous-officier. Il vint alors à Paris où il aurait donné des leçons de français. En août 1870, il s’engagea, comme ancien militaire, pour la durée de la guerre et fut incorporé au 85e régiment de ligne. Lorsqu’il fut licencié, le 14 mars 1871, il avait le grade d’adjudant. Il se trouvait alors à Besançon. Il se rendit à Dijon, puis à Lyon (11 avril) où il habita quartier des Brotteaux. Il obtint alors un poste de professeur au collège de Roanne, mais il fut arrêté alors qu’il s’apprêtait à partir pour rejoindre son poste. Il avait présidé des réunions, pris part à la journée insurrectionnelle du 30 avril 1871 à Lyon, mais aussi fait des dettes, et il était porteur d’une décoration à laquelle il n’avait pas droit. Il avait d’ailleurs subi, entre octobre 1853 et février 1870, sept condamnations, comportant de la prison, pour vol, escroquerie, vagabondage, coups et blessures, outrages envers magistrats. Le 13 décembre 1871, le 1er conseil de guerre le condamna à cinq ans de détention.
Interné à Thouars, il adressa à Mac-Mahon des recours de grâce qu’il rédigea en vers (30 août 1874 et 26 septembre 1875). Il était mal noté en 1876.