BAUDRAND Jean-Baptiste

Par Notice complétée par Marianne Enckell

Né le 23 mars 1850 à Lyon-La Guillotière (Rhône) ; tapissier ; membre de l’AIT ; réfugié en Suisse.

En juillet 1866, un Louis Baudrand fut désigné, avec E. Bénière et T.-M. Colomb comme secrétaire-correspondant de la section de Neuville-sur-Saône et Fleurieu-sur-Saône (Rhône) de l’Internationale qu’il représenta au 1er congrès de l’association, à Genève (septembre 1866). On ne connaît pas sa profession. S’agit-il du même ? Il aurait été bien jeune.
Jean-Baptiste Baudrand s’engagea comme volontaire pendant la guerre de 1870-1871. Il prit part à la Commune de Paris, mais, sans doute peu compromis, il put rester dans la capitale et échapper à la répression. Ayant tiré un mauvais numéro, il devait rejoindre l’armée, ce qui lui déplaisait. Aussi demeura-t-il encore quelque temps à Paris sans rejoindre son corps, puis gagna Lyon où, arrêté comme déserteur, il fut condamné à deux ans de prison. Compris dans un décret de grâce qui ne lui était pas applicable, il fut libéré. L’erreur ayant été découverte, Baudrand se réfugia à Genève au début de février 1873, où il fit partie de la section de propagande de l’AIT. À la fin de l’année, il s’établit à La Chaux-de-Fonds. Il appartint à la Fédération jurassienne et fut élu par la section de La Chaux-de-Fonds au Comité fédéral jurassien, en juillet 1874 ; il y siégea jusqu’au renouvellement du comité au congrès de Vevey, 31 juillet-2 août 1875. Il participa à la manifestation de Berne du 18 mars 1877, derrière le drapeau rouge qu’il aurait lui-même confectionné, mais ne fut pas inculpé. On le soupçonna d’avoir participé à la diffusion de L’Avant-Garde, en 1878, mais il ne fut pas inquiété.
À la mort de Charles Beslay, le 30 mars 1878, Baudrand fut avec nombre de communards le signataire d’une protestation contre l’interdiction des discours lors des funérailles, décidée par la famille.
Il vivait avec Sophie Struve dont il avait eu un enfant, en 1878. Tapissier et marchand de meubles, il fit faillite en 1880. On ne sait rien de lui par la suite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article52090, notice BAUDRAND Jean-Baptiste par Notice complétée par Marianne Enckell, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 novembre 2022.

Par Notice complétée par Marianne Enckell

SOURCES : Arch. Mun. Lyon, I 2/56 B, pièce 164. — Etat civil, Lyon — Le Conseil général de la 1re Internationale. Minutes. Édition soviétique en langue russe, 1er vol., 1864-1866, Moscou, 1961. — Procès-verbaux du Comité fédéral de la Fédération jurassienne, Arch. d’État, Neuchâtel. — Déclarations de Baudrand lors des poursuites contre L’Avant-Garde, Procès-verbaux des auditions, Arch. du Tribunal fédéral, Lausanne. — James Guillaume, L’Internationale, Documents et Souvenirs (1864-1878), Paris, 4 vol., 1905-1910, t. 4, p. 164, n. 1. — L’Express, Neuchâtel, 12 juillet 1879, 22 avril 1880.

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