Né le 23 octobre 1836 à Saint-Martin-de-Bonfossé (Manche) ; demeurant à Paris ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Frédéric Beaufils était le fils de Jean, Baptiste Beaufils, marchand, né au Mesnil-Herman (aujourd’hui Bourgvallées, Manche), et de Marie, Françoise Bernard, née à Dangy (Manche).
Marié et sans enfant, il avait été condamné en 1859 à deux ans de prison pour vol d’effets de petit équipement pendant qu’il était au 54e régiment de ligne. Ancien militaire, il avait, en effet, servi dix-neuf ans dans l’armée, comptait seize campagnes et deux blessures.
Pendant le 1er Siège de Paris, il appartint au 59e bataillon de la Garde nationale, puis fut élu lieutenant, le 17 mars 1871 ; le 20, il occupa le fort de Bicêtre et y resta jusqu’au 29 ; le 2 avril, il prit part à la sortie du Mont Valérien sous les ordres de Bergeret et revint à Paris le 3 ; il fit dès lors du service intérieur. On le retrouvait, fin avril, au fort d’Issy : malade, dit-il, et il se dispensa de service quoique appartenant à une compagnie de marche ; il se retira chez lui, le 22 mai, et fut arrêté le 29.
Le 3e conseil de guerre le condamna, le 18 décembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; débarqué à Nouméa le 9 février 1873, il fut amnistié le 15 janvier 1879 et ramené par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/733 et H colonies 71. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Données du site Généanet. — Notes de Louis Bretonnière. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.