BEAUMONT Ferdinand, Jean

Né le 10 octobre 1823 à Mortagne-au-Perche (Orne) ; tapissier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Ferdinand Beaumont était veuf, père de deux enfants. Garde au 201e bataillon pendant le 1er Siège et la Commune de Paris, il prit part à la sortie du 2 avril 1871 à Bois-Colombes (Seine) et entra quelques jours après comme expéditionnaire à l’Hôtel de Ville ; il abandonna ce poste vers la mi-mai et resta ensuite inactif, dit-il, chez le père d’une jeune fille d’une quinzaine d’années « avec laquelle il paraît avoir des relations ». Toutefois, lors de son arrestation, la mère de la jeune fille et la jeune fille elle-même « ont déclaré que lors de l’entrée des troupes, le suppliant s’était transporté à la barricade de la rue Oberkampf, qu’il avait coopéré à la construction de celle de la rue de Belleville, et qu’il était en outre délégué de sa compagnie à un Comité » ; le commissaire de police du quartier des Quinze-Vingts le dit « communeux exalté », « ennemi de l’ordre ».
Le 24e conseil de guerre le condamna, le 13 avril 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il fut débarqué à Nouméa le 28 septembre 1873. Remise lui fut faite de sa peine le 15 janvier 1879 et il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article52219, notice BEAUMONT Ferdinand, Jean , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 19 octobre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/764 et H colonies 71. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable