Né le 10 août 1850 à Paris, y demeurant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Célibataire, Paul Benoît vécut quatre mois en concubinage avec Marie Rocher. Avant la guerre, il travaillait chez un serrurier, impasse Saint-Sébastien (XIe arr.) et en 1870 s’engagea au fort de Vanves pour la fabrication des cartouches ; le 4 novembre suivant, il fut incorporé au 15e bataillon de chasseurs à pied, et le même jour passa à la 1re batterie de mitrailleuses du corps francs d’artillerie ; il fut licencié à l’armistice et renvoyé à tort dans ses foyers.
Après le 18 mars 1871, il s’engagea à la 3e batterie d’artillerie du XIe arrondissement ; il cessa tout service le 24 mai. Après l’insurrection, il reprit son travail et ne rejoignit son bataillon que le 17 mai 1872 ; il fut arrêté le 14 août suivant.
Il avait subi, le 20 juin 1868, une condamnation à deux mois de prison pour complicité de vol. Le 2e conseil de guerre, saisi de son cas (il était soldat au 15e bataillon de chasseurs à pied), le condamna, le 5 septembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire ; peine commuée, le 1er février 1873, en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Puis, sa peine fut remise le 20 novembre 1877, la résidence elle-même étant remise le 20 août 1878.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/780. — Note de Louis Bretonnière.