BERNADOU Jacques [communard]

Né le 14 septembre 1841 à Montauban (Tarn-et-Garonne) ; demeurant à Paris, 31, rue Berzélius (XVIIe arr.) ; chapelier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Jacques Bernadou était célibataire. Il avait servi comme remplaçant pendant sept ans au 88e régiment de ligne et, libéré le 3 juin 1869, resta à Montauban. Un an plus tard, il ouvrait à Neuilly (Seine) une petite fabrique de chapeaux. Tous les anciens militaires étant rappelés sous les drapeaux au moment de la guerre, Bernadou ne rejoignit pas son régiment et prit du service comme sous-officier instructeur dans la compagnie de carabiniers de Neuilly détachée du 35e bataillon de la Garde nationale ; il fut élu peu après sous-lieutenant. Le 18 mars 1871, le 35e bataillon fut appelé au secours de la troupe ; à 2 heures du matin il retourna vers Neuilly ; en route, le commandant donna la liberté à ses hommes et Bernadou rétrograda vers Paris avec un grand nombre de gardes. Dans la nuit du 30 au 31 mars, il fut proclamé chef du 35e bataillon ; à la mi-avril des accidents syphilitiques aux jambes le contraignirent à démissionner.
Il fut arrêté le 11 juin 1872, et le 5e conseil de guerre le condamna, le 31 juillet 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Remise lui fut faite de sa peine le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article52496, notice BERNADOU Jacques [communard], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 31 octobre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/783. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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