Né à Paris, vers 1852 ; cuisinier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Soldat au 11e bataillon des Gardes nationales mobiles de la Seine en 1870, Paul Bernard s’était engagé pour la durée de la guerre, et, le 20 janvier 1871, à la suite de l’affaire de Buzenval, il abandonna son corps et rentra à Paris. Il fut condamné, le 16 mars suivant, à quatre mois de prison pour vol d’une bague ; il avait déjà subi une condamnation à quatre mois de prison, en 1869, pour coups et blessures. Libéré de Mazas par les insurgés, le 25 mai, il aurait été conduit malgré lui à la barricade de la rue de Charenton (XIIe arr.) et des Charbonniers. Blessé à la bouche par un pavé, il aurait été transporté à l’hôpital Sainte-Eugénie où il fut fait prisonnier.
Pendant l’instruction de son procès, il fut condamné à un mois de prison pour outrages envers un officier, à bord du vaisseau Fontenoy ; d’où un mois de prison à Brest le 28 juillet 1871 pour rébellion. Le 1er conseil de guerre le condamna, le 8 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il fut amnistié en 1880 et rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.