BERTIER Pierre, Jean, Louis

Né le 13 novembre 1842 à Bourgon, arrondissement de Laval (Mayenne) ; scieur de long ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Pierre Bertier était célibataire. Soldat, de 1863 à 1867, au 10e régiment de ligne, il fut rappelé sous les drapeaux pendant la guerre contre la Prusse, condamné à mort le 25 octobre 1870 pour abandon de son poste devant l’ennemi — peine commuée en cinq ans de prison — et entra en février 1871 à l’hôpital du Val-de-Grâce, Paris, Ve arr. où il resta jusqu’au 5 avril. Le 6, il s’enrôla dans les Turcos de la Commune et fit un service d’ambulancier, prétendit-il ; il fut arrêté le 17 juin ; il avait repris son travail de commissionnaire à Bercy.
Le 8e conseil de guerre le condamna, le 9 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire. Détenu un temps à l’île d’Oléron (Charente-Inférieure), il fut noté pour son indiscipline.
Sa peine fut commuée, le 31 décembre 1878, en déportation simple et remise le 15 janvier 1879 ; il travaillait à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) de son métier de scieur de long et était bien noté. Il rentra par la Picardie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article52669, notice BERTIER Pierre, Jean, Louis , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 12 novembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/750 et 770. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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