Né le 30 octobre 1835 à Ergny (Pas-de-Calais) ; cultivateur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Demeurant à Paris, 24, rue Bourg-Tibourg (IVe arr.) ; célibataire. Ancien instituteur du Pas-de-Calais, Biausse avait dû donner sa démission pour inconduite, et était venu habiter Paris en 1870 ; « ivrogne et mauvais sujet », dit-on de lui.
Engagé volontaire du 1er Siège de Paris dans la garde mobile de la Seine, il se fit incorporer, le 28 mars (ou avril ?) 1871, dans le 1er bataillon des Turcos de la Commune et fut envoyé à Issy, le 30 avril, puis deux jours après rentra dans Paris ; le 18 mai, il alla à Passy et fut fait prisonnier le 22.
Le 8e conseil de guerre le condamna, le 11 avril 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Sa peine fut remise le 15 janvier 1879. Le 25 janvier, un certain Broussier, cavalier au 3e régiment de chasseurs, 4e escadron, à Abbeville, écrivait au ministère de la Justice, au nom de sa mère, que son beau-père Biausse avait quitté sa mère depuis douze ans et n’avait jamais donné signe de vie ; que le maire de Saint-Aubin (Pas-de-Calais ?) lui avait alors donné un faux certificat attestant qu’il n’était pas marié, et qu’il avait appris sa condamnation d’une manière indirecte. Biausse rentra par le Calvados.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/765. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.