Né le 14 février 1827 à Loueuse (Oise) ; demeurant à Paris ; contremaître opticien ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Marié, père d’un enfant, simple garde au 87e bataillon de la Garde nationale pendant le 1er Siège de Paris, Bignard fut, sous la Commune, délégué de la IIIe légion à la commission d’enquête militaire. On l’arrêta en juin 1871 et il bénéficia d’un non-lieu quelques mois plus tard.
Il aurait fréquenté les clubs de la rue du Maine, mais il le nia ; d’après ses patrons, c’était un excellent ouvrier. Le 4e conseil de guerre le condamna, le 18 février 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, peine commuée, le 26 octobre 1873, en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée le 25 juin 1877, en six ans de détention, et remise le 9 septembre 1878 ; il rentra en France par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/791 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.