Né le 27 mars 1841 à Puteaux (Seine) ; treillageur (dit aussi corroyeur) ; communard.
Pendant la Commune de Paris, Bignon fut capitaine d’artillerie dans la XVIe légion fédérée et servit en particulier à la Muette. Il put fuir en Suisse et s’y installer avec un permis régulier. Le 6e conseil de guerre le condamna par contumace, le 30 juillet 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, jugement rectifié par le 4e conseil de guerre, le 24 mai 1873 — peine identique — le précédent jugement ayant été rendu contre Bignon Eugène, prénom erroné.
Arrivé à Genève durant l’été 1872, Bignon habita quelque temps à Rolle (Vaud). Le 25 janvier 1873, Bignon et sa femme Madeleine, née Dufour, avaient été condamnés par contumace à cinq et trois ans de prison pour vol commis pendant la Commune, lors de l’occupation de certains bâtiments par les fédérés. L’extradition des deux époux fut accordée et ils furent remis à la France en janvier 1874, sous réserve qu’ils ne pourraient être jugés que pour des délits de droit commun.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, 6e conseil (n° 585). — Arch. PPo., B a/431. — Arch. d’État, Genève. — M. Vuilleumier, « Le gouvernement de Versailles, les autorités suisses et les proscrits de la Commune », Le Mouvement social, n° 38, janvier-mars 1962.