Né le 19 février 1829 à Sainte-Menehould (Marne) ; demeurant à Paris, 3, rue des Haies (XXe arr.) ; cordonnier-concierge ; communard.
Bisteur était marié, père d’un enfant. Il avait été sept fois condamné, du 7 octobre 1844 au 10 décembre 1849, devant le tribunal correctionnel de Sainte-Menehould, pour vols, coups et blessures, bris de clôture, tapage nocturne : peines variant de un jour à un mois de prison ; on dit, après la Commune, sa haine des agents. Il avait fait un congé dans le 1er régiment du génie et était gérant de la maison dont il était concierge.
Pendant le 1er Siège de Paris, il appartint au 76e bataillon de la Garde nationale ; en octobre 1870, il passa dans l’artillerie ; il fut blessé, le 24 ou le 25 mai 1871. Le 20e conseil de guerre le condamna, le 22 août 1872, à dix ans de travaux forcés ; le jugement fut cassé pour vice de forme : d’où nouvelle condamnation ; on lui reprocha le « pillage d’une propriété privée », et il fut frappé, le 23 octobre 1872, par le 19e conseil, de dix ans de travaux forcés et 200 F d’amende. Le reste de sa peine lui fut remis le 15 janvier 1879, et il rentra par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/787. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.