KIEFFER Alphonse

La Revue des Cheminots d’Alsace et de Lorraine annonça, le 1er septembre 1920, le départ d’Alphonse Kieffer, secrétaire général du syndicat indépendant des cheminots d’Alsace et de Lorraine, en ces termes : « M. A. Kieffer qui était jusqu’ici notre secrétaire général s’est démis de sa charge parce qu’il ne pouvait pas consacrer tout son temps exclusivement à notre œuvre et une activité secondaire ne suffira plus pour l’avenir. Il nous a rendu de grands services surtout pendant l’époque difficile de fondation et notamment par ses talents d’orateur. » Il fut remplacé par Camille Meyer. Il avait signé, comme rédacteur, les deux premiers numéros de la Revue des Cheminots d’Alsace et de Lorraine et présenté le rapport d’activité du syndicat à l’assemblée des délégués qui se tint à Strasbourg les 8 et 9 mai 1920 et réunissait les délégués des sections locales de Colmar, Haguenau, Sélestat, Saverne, Mulhouse, Metz, Thionville, Sarrebourg et Sarreguemines. Dans la Revue des Cheminots du 20 juillet 1923, il analysa le sens du qualificatif « indépendant » : indépendance à l’égard des tendances religieuses ou antireligieuses et partisanes, refus d’introduire des idéologies dans le syndicalisme. Le syndicaliste ne devait cependant pas s’imaginer ne pas avoir à participer à la vie politique. Tout citoyen devait être actif sur le plan politique et lié à une organisation politique. Le syndicat n’était pas une organisation chrétienne, mais l’idéal religieux de ses membres devait être respecté. « Solidarité sur le plan économique, indépendance à l’égard de la politique et de la religion forment les forces motrices du syndicat. »
Alphonse Kieffer est mentionné dans le répertoire des adresses de la ville de Strasbourg comme « secrétaire du syndicat indépendant des cheminots AL » en 1923, puis comme directeur d’assurances à partir de 1924.