BLANCHARD Émile, Théophile

Né le 4 octobre 1837 à Paris ; fabricant de bronzes ; communard.

Émile Blanchard était marié, sans enfant. Porte-drapeau au 57e bataillon de la Garde nationale quand éclata l’insurrection de mars 1871, il fut un des premiers de sa compagnie à adhérer à la révolution et conserva son grade jusqu’à fin mars ; il démissionna alors « pour ne pas porter, prétend-il, le drapeau rouge qu’il traitait de chiffon, d’après ses dires et la déclaration d’un témoin » ; mais il accepta le grade de sergent-major à la 2e compagnie de marche du 57e bataillon et le conserva jusqu’à la fin ; il se cacha à partir de l’entrée de l’armée de Versailles dans Paris.
Il fit valoir ses antécédents ; « homme d’ordre et conservateur », il mit en vedette « des actes méritoires qui l’avaient signalé comme un défenseur dévoué du gouvernement légal de son pays » : le 4 septembre 1870, alors que deux bataillons en armes voulaient forcer Lévy, maire du XIe arrondissement, à se mettre à leur tête pour marcher sur la Chambre, Blanchard tenta de calmer les émeutiers et protégea Lévy. Le 31 octobre 1870, il prévint dans la nuit un certain Fontaine que des ordres avaient été donnés pour l’arrêter ; le 12 mars 1871, il arracha à la foule un sous-brigadier des gardiens de la paix ; et le rapport conclut : « Il aimait les galons plus que la Commune ». Le 3e conseil de guerre le condamna, le 13 octobre 1871, à cinq ans de prison ; remise du reste lui fut consentie le 20 février 1873.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article53004, notice BLANCHARD Émile, Théophile , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 25 novembre 2018.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/730.

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