Né le 4 octobre 1830 à Crillon (Oise) ; doreur sur métaux ; commissaire de police du quartier de l’Hôpital Saint-Louis durant la Commune de Paris ; membre de l’Association Internationale des Travailleurs.
Théodule Blond, dont le dernier domicile connu à Paris, avant 1871, était, 48, rue de la Fontaine-au-Roi, XIe arr., était marié « séparé », père de huit enfants « dont quatre avec une concubine ».
Il occupa les fonctions de commissaire de police du quartier de l’Hôpital Saint-Louis (Xe arr.), du 29 mars au 24 mai 1871.
Il fut condamné par contumace, le 16 août 1872, à cinq ans de prison, puis, le 14 janvier 1873, par le 5e conseil de guerre, à vingt ans de travaux forcés et 5.000 F d’amende.
Réfugié à Londres, il fit « une active propagande en faveur des doctrines socialistes ». Il appartint en fait à la Section de langue française de Londres de l’Internationale, fondée le 19 novembre 1871 à Londres et fidèle au conseil général, dont il était toujours membre à la date du 31 août 1872 (voir Édouard Bourdeille).
D’après l’historien Paul Martinez, il y a identité avec Ernest Blond.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/853, n° 944. — Arch. PPo., listes de contumaces. — IISG Amsterdam, Fonds Descaves, Dossier Bourdeille. — Jacques Rougerie, « La Section de langue française de Londres », 1871, Jalons pour une Histoire de la Commune, Paris, PUF, 1973, p. 318-324. — Paul Martinez, Paris Communard refugees in Britain, 1871-1880, thèse, University of Sussex, 1981. — Notes de M. Cordillot et de J. Chuzeville.