BŒUF Jean-Baptiste

Né le 19 juillet 1834 à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) ; demeurant à Paris, 3, passage Delessert, Xe arr. ; mécanicien pour pianos ; communard.

Il était marié, sans enfant. Ancien artilleur, J.-B. Bœuf entra à la formation de la Garde nationale à la 2e compagnie du 110e bataillon comme sergent-major, puis démissionna en janvier 1871 et continua sans grade au même bataillon ; il fut nommé lieutenant aux élections faites sous la Commune de Paris, pour la 7e compagnie, et adhéra à la fédération de la Garde nationale. Le 28 mars 1871, il assista avec son bataillon à la proclamation de la Commune à l’Hôtel de Ville ; le 2 avril, il était à la sortie du Mont Valérien ; il affirma ne pas avoir pris part aux combats de rue ; il avait été délégué de sa compagnie, par élection, le 22 avril, à l’Assemblée générale ; le 24 avril, il s’était fait désigner comme membre du bureau chargé d’examiner les demandes formées par les veuves et orphelins des citoyens morts pour la défense des droits de Paris ; il reconnut avoir exercé cette fonction ; enfin, il fut désigné par le sort pour faire partie des 80 membres du jury d’accusation qui devait interroger les otages ou prisonniers de guerre (il n’aurait été convoqué qu’une fois et n’y serait pas allé) — Voir Auger.
Il fut arrêté le 18 juin et fit l’objet de renseignements satisfaisants, sauf à être présenté comme ayant des « opinions exaltées en faveur de la Commune ». Le 14e conseil de guerre le condamna, le 9 avril 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique ; peine remise le 8 mai 1879.
Un nommé Bœuf ou Bœbe — le même ? — membre de l’Internationale, protesta contre l’accusation portée contre l’AIT d’être une société secrète (cf. Le Rappel et La Cloche, 22 juin 1870).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article53152, notice BŒUF Jean-Baptiste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/759 et BB 27. — Procès-Verbaux de la Commune de 1871, Édition critique par G. Bourgin et G. Henriot, tome I, Paris, 1924 ; tome II, Paris, 1945. Publiés par le Service des Travaux historiques de la Ville de Paris, séances des 6 avril et 6 mai 1871.— Journal Officiel de la Commune, 7 mai 1871, réimpression, Paris, V. Bunel, éditeur, 1872.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable