BOISON Adolphe, Hippolyte

Né le 22 juillet 1824 à Léré (Cher) ; demeurant à Paris, 29, rue Dejean (XVIIIe arr.) ; menuisier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Boison était veuf, père de deux enfants ; ancien militaire, ouvrier d’administration, libéré du service avec un certificat de bonne conduite. Il avait été condamné, à Paris, en 1862, à six mois de prison et cinq ans de privation de ses droits civiques pour avoir fait partie d’une société secrète ; en 1870 il avait bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire dite des bombes de Saint-Ouen.
Pendant le 1er Siège de Paris, il fut lieutenant à la 4e compagnie sédentaire du 61e bataillon de la Garde nationale et fut cassé de son grade pour avoir refusé, le 3 avril 1871, de suivre son bataillon à Meudon — sa femme, très malade, devait mourir peu après. Il resta simple garde et accepta de surveiller des transports d’obus non chargés ; vers la fin de la Commune, il fut préposé aux mœurs par la préfecture de Police et légèrement blessé le 23 mai ; il resta caché ensuite et fut arrêté le 27 mai.
Le 13e conseil de guerre le condamna, le 8 mars 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique ; il arriva à Nouméa le 5 novembre 1872. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article53191, notice BOISON Adolphe, Hippolyte , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 décembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/743. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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