Né le 7 janvier 1849 à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il s’engagea volontairement, le 27 août 1870, pour la durée de la guerre et déserta le 9 janvier 1871 ; Boisson fut arrêté à Paris, le 27 mai, et, selon des témoins, il aurait pris part à l’insurrection.
Le 2e conseil de guerre le condamna, le 4 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, peine qui lui fut remise le 15 janvier 1879. Le 15 mai 1872, il exposait dans une lettre au procureur de la République qu’il était un enfant naturel, venu par hasard à Paris le 20 mars ; il promettait « de ne jamais mettre les pieds à Paris » si on lui faisait grâce ; en revanche, en août 1872 et janvier 1873, il écrivait pour refuser tout recours en grâce : « Je n’ai personne, ni de mes parents ni de mes amis, qui soit capable de commettre une telle platitude. » Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873, puis fut amnistié le 15 janvier 1879 et rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/768. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.