BONNAVENTURE Honoré

Fils d’un « manouvrier », Honoré Bonnaventure, bon soldat, fut adjudant au 16e de ligne. Le 22 mars, il entraina son détachement de quelques centaines d’hommes, campé au Luxembourg, à la caserne Napoléon. Jusqu’au 13 avril, il administra la caserne, se proclamant capitaine. Selon des témoins, il aurait encouragé vivement les soldats à rejoindre la Garde nationale. Il avait signé le 6 avril — avec A. Pierre et F. Philippot, également soldats de la ligne - une déclaration à la population de Paris, déclaration par laquelle ils s’affirmaient solidaires de ceux « qui ont refusé de faire feu sur le Peuple ». Devant le conseil de guerre il déclara n’avoir plus eu aucune action après le 13 avril.
Condamné à la déportation simple par le 1er conseil de guerre le 23 décembre 1871, il arriva à Nouméa, par la Danaé, le 25 septembre 1872. Sa peine lui fut remise en avril 1879. Il resta vivre en Nouvelle-Calédonie. Il s’y maria en 1879, tenta d’y développer une concession de café sans succès. À sa mort, selon une tradition kanaque, le corps de Bonnaventure fut enfoui dans la brousse et sa femme planta dans le sol un bâton sur lequel était gravé « Honoré Bonnaventure communard ».
Les lettres de déportation de Bonnaventure ont été publiées par sa descendante Virginie Buisson. Elles ont été l’objet d’une exposition, d’un documentaire et d’une pièce de théâtre.
Honoré Bonnaventure n’a rien à voir avec le marin communard Bonaventure.