BONNEMAISON Antoine, Philippe

Né le 28 novembre 1831 à Albi (Tarn) ; concierge-homme de peine à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Antoine Bonnemaison était marié, sans enfant. Ancien voltigeur de la Garde, il devint, pendant le 1er Siège de Paris, sergent au 150e bataillon de la Garde nationale et, après le 18 mars 1871, fut élu capitaine ; dans la nuit du 6 au 7 avril, il prit part à un engagement à Neuilly ; il nia, et dit être rentré chez lui dès le 20 mai. Son propriétaire et son patron, imprimeur-lithographe, secrétaire de la Chambre syndicale des patrons-imprimeurs-lithographes, qui l’avait employé dix ans, témoignèrent en sa faveur ; ce dernier écrivait le 24 août 1877 : « Je n’ai jamais pu le remplacer ; c’est le seul homme qui se soit montré digne jusqu’à ce jour de ma confiance » ; il était tout disposé à le reprendre.
Le 13e conseil de guerre l’avait condamné, le 29 novembre 1871, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée, le 15 octobre 1876, en six ans de détention. Il rentra par le Navarin et fut incarcéré le 27 juillet 1877 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Sa peine fut remise le 20 octobre 1877.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article53330, notice BONNEMAISON Antoine, Philippe , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 décembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/732, BB 27 et H colonies 72. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2719. — Note de J.-Y. Mollier. — Note de L. Bretonnière.

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