Né le 12 mars 1834 à Saint-Denis-de-la-Réunion (île de la Réunion) ; demeurant à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Bonnin avait été contrôleur des contributions directes à Issoire (Puy-de-Dôme) et s’était rendu coupable d’indélicatesses ; il fut rétrogradé en janvier 1870 et démissionna à la suite de sa disgrâce ; il s’établit à Issoire, commerçant en vins grossiste ; au bout de quelques mois, il s’enfuit, laissant sa femme dans l’embarras.
Il fut nommé, sous la Commune de Paris — le 25 mars 1871 — directeur général des services de l’octroi (Voir Pichot A.). Faisaient partie de la commission de réorganisation et de direction de ces services : Champeval, Delamarche, Langlois, Lefranc et Simon.
Sans ressources avant la Commune, il possédait 30 000 F au moment de son arrestation et avait envoyé, au début de mai, à sa femme, à Montpellier, environ 7 500 F pour payer ses dettes ; il refusa de s’expliquer sinon en disant que ces sommes lui auraient été remises par un ami. L’incendie de l’Hôtel de Ville ne permit pas de voir s’il s’agissait de détournements.
Le 6e conseil de guerre le condamna, le 3 février 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879 et il rentra par le Calvados.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/741. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Journal Officiel de la Commune, 2 avril 1871, réimpression, Paris, V. Bunel, éditeur, 1872. — Note de Louis Bretonnière.