Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 20 septembre 1820 à Montesson (Seine-et-Oise) ; peintre en bâtiment ; domicilié à Paris dans le XVIIIe arrondissement, 16, rue Sainte-Marie ou 54, rue Trois Frères ; communard.
Fils de cultivateurs, Bontemps s’était marié en 1847 à Paris mais il avait abandonné sa femme et vivait en concubinage avec Marie Colleville. Il habitait rue des Déchargeurs dans le IVe arrondissement (ancien).
Il fut arrêté en juin 1848 pour sa participation aux émeutes et remis en liberté le 4 août suivant.
Il s’engagea comme garde au 61e bataillon fédéré pendant la Commune de Paris. Le couple avait mauvaise réputation. Il aurait été la « terreur du quartier ». Bontemps aurait « pourchassé les réfractaires », il aurait « menacé de mort » son concierge et son propriétaire, dont il aurait « brulé la porte » et « volé des meubles ». Il réussit à s’enfuir de Paris pendant la Semaine sanglante et se réfugia dans sa famille en Seine-et-Oise.
Denis Bontemps fut condamné par contumace, le 22 mars 1876, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il s’exila à Londres (Grande-Bretagne) avec Marie Colleville. Sa peine fut remise le 27 novembre 1879.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 6 J 80 (6076), GR 6 J 136 (9907) et GR 8 J 85 (2177). — Arch. PPo., B/ a 469 et listes de contumaces. — Arch. Dép. Yvelines, Montesson, 20678444, 1873 (31) et 4 E 5609, TD Montesson, 1923-1932. — Paul Martinez, Paris Communard refugees in Britain, 1871-1880, thèse, University of Sussex, 1981. — Base de données de Jean Claude Farcy (Inculpés de l’insurrection de Juin 1848). — Note de Julien Chuzeville.