Né le 6 octobre 1827 à Issoudun (Indre) ; demeurant à Paris, 8, rue de la Gaîté (XIVe arr.) ; maréchal-ferrant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de plusieurs enfants ; il s’était marié à Issoudun, le 21 juin 1853, et, en 1856, avait abandonné sa femme et ses enfants pour venir habiter Paris ; sa femme vint le rejoindre, mais, après avoir vu dissiper sa petite fortune, rentra seule à Issoudun. Grégoire Bordeaux avait subi quatre condamnations : l’une, à Issoudun, à 30 F d’amende, pour soustraction frauduleuse de raisins ; les trois autres, à Paris, à six mois et trois mois de prison pour outrage public à la pudeur et voies de fait envers agent de la force publique.
Pendant le 1er Siège de Paris, il fut simple garde au 146e bataillon, et continua après le 18 mars 1871 ; le 2 avril, il était à Montrouge ; le 4, il participait à la sortie au plateau de Châtillon et y fut fait prisonnier.
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 22 février 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Remise lui fut faite de sa peine le 14 février 1878, puis, le 15 janvier 1879, de l’obligation de résider ; il rentra par la Seudre.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.