BOSC Victor, Antoine

Par Roger Vignaud

Né le 1er janvier 1842 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; maçon ; adhérent de l’AIT ; participant à la Commune de Marseille.

Fils de Marius et de Marie-Françoise Carle, Victor Bosc, maçon, habitait 21, rue de la Colline à Marseille. Bosc fut membre de la section de Marseille de l’Association Internationale des Travailleurs. Le 28 avril 1870, il fut condamné à six mois de prison pour provocation d’attroupements nocturnes et armés. Le 27 août 1870, il était de nouveau condamné à six mois de prison, cette fois, pour sa participation aux événements insurrectionnels du 8 août 1870 conduit par Gaston Crémieux aboutissant à l’envahissement de l’Hôtel de ville. Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1870, il fut libéré sur ordre de Léon Gambetta, lors de la proclamation de la République. Poursuivi également pour son adhésion à l’Internationale, le 15 septembre 1870, il bénéficia d’une ordonnance de non-lieu.
Bosc avait été membre de la Commune révolutionnaire proclamée à Marseille le 1er novembre 1870. Il soutint également activement le mouvement insurrectionnel du 23 mars 1871. Il fit partie de la nouvelle Commission départementale présidée par Gaston Crémieux qui fut constituée après l’arrivée des communards parisiens. Son nom figurait parmi les signataires de l’arrêté du 2 avril 1871, affiché sur tous les murs de la ville informant la population marseillaise de la dissolution du Conseil municipal et des élections prévues pour le 5 avril en vue d’élire un nouveau conseil issu de la Commune. Sur cette affiche, Bosc était indiqué comme capitaine du 16e bataillon de la Garde nationale. La veille de cette élection, l’insurrection fut réprimée.

Après le 4 avril, Bosc réussit à s’enfuir en Italie. Le 30 janvier 1872, il fut condamné par contumace par le Conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée. Le 11 mai 1874, on le condamna, à Milan, à trois ans de prison pour abus de confiance. Après avoir purgé cette peine, il se réfugia à Genève vers le mois de juin 1877. Il retourna quelques mois plus tard en Italie, mais le 18 juillet 1878, il était expulsé pour défaut de papiers d’identité en règle à cause de sa condamnation de Milan. Il repartit en Suisse et s’établit alors à Nyon (canton de Vaud) où il se trouvait encore en 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article53463, notice BOSC Victor, Antoine par Roger Vignaud, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 24 novembre 2019.

Par Roger Vignaud

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M 6/3386, côte : 2.R-521, jugement n° 18 - 11072. . — Arch. d’État, Genève, J 1150. — Le Sémaphore, 1er février 1872. — Jean Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. — Roger Vignaud, Dictionnaire de la Commune de Marseille, Edisud, 2004.

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