Né le 5 novembre 1841 à Vesoul (Haute-Saône), mort détenu le 18 avril 1877 ; monteur en bronze ; combattant de la Commune de Paris, mort en déportation.
Alfred Boubong était le fils de Pierre Boubong, né à Hombourg (département du Mont-Tonnerre, aujourd’hui Saarland, Allemagne), fabricant de chandelles à Vesoul, puis industriel en savon à Clichy, et d’Elisabeth Wahl, née à Wadern (département de la Sarre, aujourd’hui Saarland, Allemagne), couturière. Il était l’aîné d’une fratrie de cinq enfants.
Il épousa en 1866 Joséphine, Élisabeth, Claudine Desaint à Paris (XIIIe arr.). Le couple eut un garçon qui mourut avant d’avoir un an.
En 1871, il était domicilié à Paris au 6, avenue Constant Philippe (quartier de la Salpêtrière, actuel XIIIe arr.), veuf, et travaillait comme monteur en bronze. Il fut caporal au 232e bataillon de la Garde nationale. Peu après le 18 mars 1871, il fut élu sous-lieutenant au 129e bataillon ; il prit part à la sortie du 3 avril et, à partir du 23 avril, occupa Gentilly, Bicêtre, le Moulin Saquet ; il fut fait prisonnier dans la nuit du 3 au 4 mai.
Le 20e conseil de guerre le condamna, le 3 (ou 9 ?) janvier 1872, à la déportation simple, peine commuée en dix ans de bannissement à partir du 31 octobre 1876, mais il mourut à bord du Navarin le 18 avril 1877 selon son acte de décès. Son corps fut jeté à la mer.
Sa mère mourut le 30 mars 1888 à Londres où vivaient ses deux filles. Son frère, Pierre, Emile, Eugène Boubong (1845-1908), était négociant en vins au Havre.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/734 et BB 27. — État civil. — Renseignements communiqués par Bertrand Deschamps. — Données du site Généanet. — Site " La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880)". — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.