Né le 9 février 1842 à Paris ; commis voyageur en librairie ; adhérent de l’AIT ; communard.
Membre de l’Association internationale des Travailleurs, il participa en janvier 1870 à une souscription « pour un tombeau à Victor Noir ». Il y était indiqué comme « Edouard Bourdeille, républicain socialiste ».
Il fut commissaire spécial de police à Paris, rue de Bellechasse, VIIe arr., pendant la Commune de Paris.
Son dernier domicile connu avant 1871 était, 36, rue de Bellefond à Paris, IXe arr. Orateur du club de l’Élysée-Montmartre, il faisait partie en avril 1871, du Comité de vigilance du XVIIIe arr.
Par contumace, le 3e conseil de guerre condamna Bourdeille à vingt ans de travaux forcés, le 25 avril 1873.
Réfugié à Londres, il « s’occupait beaucoup de politique et a signé le manifeste socialiste adressé par le Comité révolutionnaire du prolétariat de Londres aux travailleurs de Paris et de la province. »
Il fut secrétaire de la Section de langue française de Londres de l’Internationale, fondée le 19 novembre 1871 à Londres et fidèle au conseil général, dont il était toujours membre à la date du 31 août 1872. Parmi les membres de cette Section de langue française se trouvaient notamment Frankel, Serraillier, Bertin, Le Moussu, Rochat, etc. Bourdeille fit ensuite partie de la section d’une trentaine de membres constituée à Londres après le Congrès de La Haye de septembre 1872.
Il mourut à l’asile d’aliénés de Colney Hatch (Angleterre), le 21 mars 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/853, n° 1185. — Arch. PPo., B a/429 et listes de contumaces. — IISG Amsterdam, Fonds Descaves, Dossier Bourdeille. — Jacques Rougerie, « La Section de langue française de Londres », 1871, Jalons pour une Histoire de la Commune, Paris, PUF, 1973, p. 318-324. — Le Rappel, 16 janvier 1870. — Notes de M. Cordillot et de J. Chuzeville.