BOURDINAT Jean

Né le 6 décembre 1842 à Bourges (Cher) ; demeurant à Paris, passage du Grand-Cerf (IIe arr.) ; boucher ; communard.

Fils de François Decadi Bourdinat, journalier, et de Thérèse Devidé, célibataire demeurant rue Saint Bonnet, Jean Bourdinat était le cadet de onze ans de Gervais Bourdinat. Il avait été condamné deux fois par le tribunal de simple police de Bourges, pour voies de fait et tapage. Pendant le 1er Siège de Paris, Jean Bourdinat appartint au 213e bataillon de la Garde nationale ; après le 18 mars 1871, il entra dans la 2e compagnie de marche du 194e bataillon ; il prétendit n’avoir été employé que comme boucher. Sa maîtresse, une fille Drouhet, était ambulancière et ne cachait pas ses sympathies pour la Commune ; ils furent arrêtés tous les deux en juillet 1871.
Le 11e conseil de guerre le condamna, le 27 novembre 1871, à cinq ans de détention ; détenu un temps à Clairvaux (Aube), il refusa le travail de même qu’environ 70 de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872. Remise de deux mois lui fut consentie le 1er septembre 1876, et remise de la surveillance le 7 mai 1878. Après sa libération, Jean Bourdinat s’établit comme boucher et ne s’occupa plus de politique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article53703, notice BOURDINAT Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 novembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/770 et 791. — Notes Jean-Pierre Gilbert. — Archives départementales du Cher, état civil de Bourges, registre des naissances.

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