Né le 15 novembre 1848 à Dôle (Jura) ; communard, exécuté le 28 novembre 1871.
Il travailla très jeune, fut sabotier à Dijon (Côte-d’Or), comme son père, avant de s’engager dans l’armée à 18 ans.
Il fut nommé caporal en décembre 1869. En mars 1870, un bataillon de son régiment intervint au Creusot pour briser la grève dans les usines Schneider. Pierre Bourgeois en faisait partie et son comportement lui valut d’être déféré devant le Conseil de guerre permanent de la 10e région militaire de Lyon. Le 29 avril 1870, il fut condamné à 6 mois de prison pour « rébellion envers la force armée agissant pour l’exécution des ordres de l’autorité », avec dégradation. Il fut incarcéré à la prison militaire de Montpellier.
Devenu sergent au 45e régiment de ligne, Bourgeois passa en mars 1871 dans les rangs de la Commune de Paris. Il fut élu le 6 avril sergent au 105e bataillon de la Garde nationale.
Arrêté après la Semaine sanglante, puis condamné à mort comme déserteur, il fut exécuté le 28 novembre 1871 à Satory (Versailles, Seine-et-Oise) en même temps que Ferré et Rossel.
SOURCES : Notes de Jean-Pierre Ravery. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.