Né le 2 janvier 1832 à Rumaucourt (arrondissement d’Arras, Pas-de-Calais) ; garçon d’hôtel ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Pendant le 1er Siège de Paris, il fut simple garde dans une compagnie sédentaire du 163e bataillon et continua sous la Commune ; le 19 mai 1871, il fut versé dans la 4e compagnie de marche du bataillon ; il défendit les barricades et fut fait prisonnier, le 28, à l’église de Ménilmontant (XXe arr.) ; d’après le commissaire de police du Ve arr., il aurait été « emporté, brutal, et d’opinions communeuses ».
Le 14e conseil de guerre le condamna, le 26 mars 1872, à la déportation simple ; sa femme alla le retrouver en Nouvelle-Calédonie et resta quinze jours avec lui, puis l’abandonna pour vivre avec Roger, dit de Beauvoir, un autre déporté avec qui elle avait déjà eu des relations. Antoine Bourlet, dont la peine fut réduite, le 2 octobre 1876, à sept ans de détention, arriva à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), le 27 juillet 1877, ramené par le Navarin ; le reste de sa peine lui fut remis le 7 mai 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/746 et BB 27. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2721.