Né le 11 juillet 1819 à Dunkerque (Nord) ; cambreur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Victor Boury était marié, père de quatre enfants. Il servit la Commune de Paris au 163e bataillon comme simple garde à la 1re compagnie de marche ; du 8 au 15 avril 1871, il était au fort et à la tranchée de Vanves ; auparavant, il était allé à Courbevoie et à la porte Bineau ; il fut fait prisonnier au Champ-de-Mars (VIIe arr.).
Le commissaire de police du Val-de-Grâce donna sur lui de mauvais renseignements : il avait quitté sa femme et vivait avec une compagne nommée Héningle, mère de trois enfants, qui chantait dans les cours et envoyait ses enfants mendier. Le 8e conseil de guerre le condamna, le 9 décembre 1871, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Sa peine lui fut remise le 4 février 1878 et l’obligation de résider le 31 décembre suivant.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/749 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.