Né le 18 décembre 1838 à Tours (Indre-et-Loire) ; marchand des quatre-saisons ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Ambroise Boussion était le fils d’Urbain, Louis Boussion, menuisier, et de Jeanne, Perrine Mondin.
Il était marié, père d’un enfant et domicilié à Paris au 9, passage Alphand (XIIIe arr.). Pendant le 1er Siège de Paris, Ambroise Boussion servit à la 8e compagnie du 101e bataillon de la Garde nationale ; il prétendit avoir rendu ses armes le 12 avril 1871 et avoir été forcé de reprendre du service le 15 mai. Il alla à Gentilly, Cachan, et rentra à Paris le 22 mai ; il ne fit plus aucun service, dit-il. Le 24 mai, un propriétaire nommé Dubois fut tué à la Butte-aux-Cailles par des fédérés qui pillèrent ensuite sa maison ; Dubois avait jeté de l’acide sulfurique sur ses assaillants. Ambroise Boussion, brûlé, prétendit n’avoir pas participé à l’exécution.
Le 14e conseil de guerre le condamna, le 15 mars 1872, aux travaux forcés à perpétuité. Il embarqua sur la Virginie en 1872 ; il arriva à Nouméa le 24 octobre 872. Selon les rapports policier, il était tatoué au bras droit d’un poignard et des lettre A. E. Sa peine fut commuée, le 15 novembre 1879, en déportation simple. Il revint en France par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762 et BB 27. — État civil de Tours, 1838, Naissances, Acte n°892 (Filae). — La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — Notes de Louis Bretonnière. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.