LACOMBE Émile, Ferréol

Par Jacques Girault

Né le 28 avril 1892 à Alès (Gard), mort le 27 octobre 1966 à Alès ; ajusteur puis cheminot ; militant syndicaliste ; militant communiste ; conseiller municipal de Carnoules (Var), 1935-1940 ; résistant.

Fils d’un ajusteur syndicaliste, de famille protestante, mais non croyant, Émile Lacombe effectua un apprentissage d’ajusteur forgeron, à partir du 1er avril 1905. Il entra comme ouvrier ajusteur aux Forges d’Alais à Tamaris le 12 avril 1910. Parti au service militaire en juin 1912 dans un régiment de chasseurs alpins, il resta sous les drapeaux au début de la guerre. Blessé au combat à Chaulnes (Somme), le 25 septembre 1914 et après avoir suivi une formation de mécanicien d’aviation, il fut versé dans l’aviation en janvier 1916. Démobilisé le 4 juillet 1919, il entra à la Compagnie de chemins de fer du PLM, le 1er novembre 1920 comme élève mécanicien au dépôt d’Alès. Chauffeur, puis mécanicien de route, le 1er octobre 1924, il travaillait au dépôt de Carnoules où il habitait. Marié à Alès en novembre 1921, il eut trois filles.
Après le congrès de Tours, Lacombe devint membre du Parti communiste tout en adhérant à la Libre pensée jusqu’en 1937. Militant de la CGTU, il fut délégué du personnel. Il intervint, en tant que secrétaire de la cellule communiste, lors du meeting du 12 février 1934 à Carnoules. Secrétaire du syndicat réunifié CGT en décembre 1935, inscrit au carnet B, il devint conseiller municipal, le 5 mai 1935, avec 304 voix sur 495 inscrits. Membre de la commission scolaire, il fut déchu par le conseil de préfecture interdépartemental, le 23 février 1940, pour n’avoir pas condamné le Parti communiste. Toutefois, le conseil avait été suspendu par arrêté du 26 octobre 1939.
Mobilisé sur place au début de la guerre, retraité au printemps 1942, Lacombe quitta le Var à la fin de 1942 pour le Gard où il prit part à l’organisation clandestine du Parti communiste et aux actions de résistance dans le cadre des FTPF (attestation de combattant volontaire de la Résistance à partir du 1er novembre 1943).
Après la guerre, Émile Lacombe milita au Parti communiste français et au syndicat CGT des retraités de la SNCF à Alès où il mourut.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5385, notice LACOMBE Émile, Ferréol par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 15 mai 2017.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7 35 1, 4 M 54, 18 M 89. — Arch. Com. Carnoules. — Presse locale. — Renseignements fournis par les filles de l’intéressé.

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