Né le 28 mai 1828 à Chartres (Eure-et-Loir) ; demeurant à Paris ; ciseleur ; communard.
Il était marié, père de trois enfants. Ancien mobile de 1848, pensionné du gouvernement en raison d’une blessure reçue au service. Il subit, le 12 janvier 1853, une condamnation à un mois de prison pour coups volontaires ; une autre, le 6 avril 1861, à 30 F d’amende pour rébellion, une troisième, le 11 février 1870, à six jours de prison pour outrages envers des agents.
Pendant le 1er Siège de Paris, Émile Boyer appartint à la 4e compagnie de marche du 61e bataillon de la Garde nationale et, à partir du 5 mai 1871, fut incorporé dans le 245e bataillon en formation ; il ne devait être chargé que des travaux du génie ; le 3 avril, il avait participé à la sortie.
Le 24e conseil de guerre le condamna, le 7 ou le 13 mai 1872, à cinq ans de détention et à la dégradation civique. Il fut incarcéré le 17 décembre 1872 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Le directeur de la Maison centrale dit que sa conduite laissait à désirer et retint plusieurs de ses lettres comme apologie de l’insurrection, outrages à la religion, etc.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/749. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2273.