Né le 29 juillet 1837 à Grenoble (Isère) ; ouvrier gantier, domicilié à Voiron (Isère) ; sympathisant de la Commune de Paris.
Il était marié — sa femme l’avait quitté « à la suite d’excès odieux », dit un rapport de police — père d’un enfant ; « très exalté dans ses idées politiques ».
Avec Cluny et Dumas, Pierre Boyer se mit à la tête du mouvement populaire qui, le 24 mai 1871, délivra Ginet, arrêté le jour même en gare de Voiron pour avoir raconté que 35 000 soldats de l’armée de Versailles avaient levé la crosse en l’air. Le tribunal correctionnel de Grenoble le condamna, le 29 juin suivant, à quinze mois de prison.
Interné à Nîmes (Gard), il assistait régulièrement aux offices religieux et fit montre de repentir, selon le témoignage de l’aumônier de la maison centrale, du 28 novembre 1871. Selon un autre témoignage, celui du procureur général de Grenoble en date du 20 avril 1872, Boyer se montra indiscipliné.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/732. — Arch. Dép. Isère, 52 M 53.