BRISSON de SAINT-AMAND Auguste

Né le 12 mars 1834 à Paris ; relieur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Brisson de Sain-Amand habitait Paris. Les sources disent qu’il maltraitait sa femme dont la conduite laissait à désirer.
Il avait servi au 1er régiment du génie où il avait été condamné à cinq ans de fers pour insultes envers un supérieur ; il avait subi trois autres condamnations à un an, trois mois, deux mois de prison pour coups et blessures, escroquerie et vol.
Pendant le 1er Siège de Paris, Auguste Brisson de Saint-Amand appartint au 202e bataillon de la Garde nationale et, au début de la Commune de Paris, entra dans le 103e ; en avril 1871, il passa au 217e où il obtint le grade de sergent ; le 17 mai, il suivit son bataillon à Malakoff, puis rentra à Paris ; il serait resté chez lui, puis se serait réfugié chez un ami à Belleville.
Le 3e conseil de guerre le condamna à la déportation dans une enceinte fortifiée le 1er avril 1872 : Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée en déportation simple le 27 novembre 1879. Ses notes de déportation ne furent pas bonnes ; on le présentait comme un ivrogne, un paresseux, qui avait subi plus de cent jours de prison, un membre de « la Tierce » — société secrète constituée par certains déportés, semble-t-il. Sa femme redoutait son retour : « Je ne veux plus qu’il me trouve si il vient », écrivait-elle au ministre, le 20 juin 1879. Il rentra avec le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54093, notice BRISSON de SAINT-AMAND Auguste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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