BRUNEL Thomas, Alexandre

Thomas, Alexandre Brunel était le fils d’un cordonnier et le dernier d’une famille de quatre enfants. Sur les listes nominatives de recensement de la commune, il est toujours porté avec le prénom d’Alexandre. Son père mourut en 1845.

Il avait fait deux congés dans l’armée et avait été libéré comme sous-officier avec un certificat de bonne conduite. Thomas Brunel fut nommé capitaine adjudant-major, à l’élection, au 142e bataillon de la Garde nationale et aurait démissionné vers le 24 mars 1871 ; mais Raoul Rigault le força, dit-il, à conserver son grade ; un rapport signé de lui et adressé au général Dombrowski indique qu’il fut élu « d’acclamation » en remplacement du commandant qui n’avait pas la confiance du bataillon, et qu’il se battit avec acharnement, porte Bineau, les 22 et 23 avril.

Il fut arrêté en juin 1871, dans sa commune natale, chez sa sœur et son beau-frère. Selon la presse, sous le prénom de Côme, Alexandre. Le 4e conseil de guerre le condamna, le 10 octobre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, peine commuée, le 23 mars 1872, en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Sa peine fut commuée, le 4 janvier 1878, en sept ans de détention.