Né le 7 février 1834 à Dôle (Jura) ; agent d’affaires ; communard.
Il était marié, père de deux enfants ; il avait été condamné, le 17 octobre 1863, à six jours de prison pour injures envers un magistrat.
Simple garde pendant le 1er Siège de Paris dans une compagnie sédentaire du 154e bataillon de la Garde nationale, Léon Brunerye fut, sous la Commune de Paris, adjudant sous-officier — il prétendit avoir été promu en janvier ou février ; il se battit à Asnières en avril 1871 et fut arrêté chez lui le 23 mai. Il nia obstinément avoir pris part à l’insurrection ; pourtant, le commissaire de police du quartier des Grandes-Carrières, XVIIIe arr., les présenta, lui et sa femme, comme d’opinions exaltées.
Le 13e conseil de guerre le condamna, le 22 avril 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique, peine commuée, le 3 juin 1874, en dix ans de détention, avec remise de cinq ans le 16 novembre 1875 et remise de la surveillance le 15 janvier 1879 ; le directeur de Thouars le dépeignait, en 1876, « pétri d’orgueil, hypocrite et fielleux ».
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/746 et H colonies 250. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.