BRUTEAU (ou BRUCTEAU) Eugénie [née ROUSSEAU Eugénie, Marie-Jeanne]

Née à Warcq le 2 novembre 1826 (Ardennes) ; coiffeuse ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.

Elle était mariée, sans enfant. Demeurant à Paris, séparée de son mari depuis plusieurs années, elle vivait en concubinage. Eugénie Bruteau avait été condamnée, en 1853, à Charleville, à 10 F d’amende, pour falsification de lait ; mais elle affirma que cette condamnation s’appliquait à une parente.

Du 18 mars au 23 mai 1871, elle se fit remarquer pour sa propagande en faveur de la Commune de Paris ; elle participa à la construction de barricades, par exemple au coin de la rue Myrha et de « la rue Poissonnière » — probablement en fait de la rue des Poissonniers (XVIIIe arr.).

Eugénie Bruteau fut arrêtée le 17 décembre 1871 ; le 13e conseil de guerre la condamna, le 15 janvier 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Partie de la rade de l’île d’Aix sur La Virginie, le 10 août 1873, en même temps que Louise Michel, elle arriva le 8 décembre suivant en Nouvelle-Calédonie.

Sa peine fut remise le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54216, notice BRUTEAU (ou BRUCTEAU) Eugénie [née ROUSSEAU Eugénie, Marie-Jeanne], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/737 et BB 27. — Arch. Dép. Charente-Maritime, 1 Y art. 253, état nominatif des femmes condamnées, embarquées sur La Virginie, dressé le 9 août 1873 par M. Bardinet, directeur des prisons des deux Charentes. — Notes d’Alain Dalançon et de Louis Bretonnière.

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