Né le 24 août 1828 à Rougemont (Côte-d’Or), mort le 28 janvier 1878 en déportation à l’hôpital de l’île Nou (Nouvelle-Calédonie) ; terrassier ; communard.
Les parents de François Bufferne s’appelaient Claude Bufferne, terrassier, et Marie Bailly. Demeurant à Paris, 7, rue Saint-Yves, XIVe arr. , il était ouvrier terrassier, célibataire et vivait en concubinage depuis plusieurs années avec la femme Desjardins (voir ce nom). Il fut condamné comme militaire, le 13 février 1851, à cinq ans de fers pour propos insultants envers un supérieur : peine commuée, le 10 juin 1851, en cinq ans de boulet.
François Bufferne servit durant le Siège de 1870 comme caporal au 184e bataillon de la Garde nationale. Vers les 5 ou 6 mars 1871, il alla chez son beau-père - à quelle date s’était-il marié ? - à la Varenne-Saint-Maur (Seine, aujourd’hui Saint-Maur-des-Fossés, Val-de-Marne) et y passa un mois ; à la mi-avril, quand il rentra, il servit comme simple garde à la 6e compagnie sédentaire du même bataillon. Il était à la préfecture de police, en mai, lors de l’incendie et se vanta d’avoir mis le feu. Sa femme fut accusée d’avoir apporté du pétrole. Il fut arrêté en mars 1872 et tous deux nièrent. Selon les rapports de police, il avait les bras et une partie de la poitrine couverts de tatouages.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 18 juillet 1872, aux travaux forcés à perpétuité. Il mourut à l’hôpital de l’île Nou, le 28 janvier 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/772, BB 27 et H colonies 361 et 363. — État civil de Rougemont, 1828, Naissances, Acte n°15 (Filae). — Site "La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880)". — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.