BURILLIER Jean

Né le 19 octobre 1838 à Roanne (Loire) ; demeurant à Paris, 49, avenue Trudaine (IXe arr.) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de trois enfants. Ancien militaire, lieutenant, pendant le 1er Siège de Paris, au bataillon d’éclaireurs de la Seine, 5e compagnie (ce bataillon fut appelé des Vengeurs de Paris, sous la Commune). Le 1er mars 1871, accompagné de plusieurs officiers, Jean Burillier entraîna une partie de son bataillon à la Bastille pour manifester, puis alla chercher les canons laissés au Point-du-Jour et les conduisit au parc Montceau ; le 21, il prit part au pillage des armes de l’École d’état-major et arma ainsi une partie de son bataillon ; le 9 avril, il alla à Neuilly. Son capitaine ayant été tué le 10 avril, Jean Burillier fut élu à sa place le 16 ; il occupa plus tard le couvent des Oiseaux et y resta jusqu’au 20 mai ; il serait ensuite rentré chez lui et n’en serait pas sorti ; il fut arrêté le 10 juin.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 5 mars 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Sa peine fut commuée, le 24 juillet 1876, en sept ans de détention, avec remise du reste le 20 novembre 1877 ; il rentra, en 1877, par le Navarin. Devant le conseil de guerre, le commissaire du gouvernement l’avait dit « très intelligent et dangereux » ; à Belle-Île, où il arriva le 27 juillet 1877, ses notes étaient bonnes. Il fut incarcéré le 27 juillet 1877 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), et gracié le 9 décembre 1877.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54310, notice BURILLIER Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/749 et BB 27. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2724. — Note de J.-Y. Mollier. — Note de L. Bretonnière.

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