BUSQUE Léo

Né vers 1835 dans l’Aude ; sculpteur ; coopérateur, membre de l’Internationale.

Léo Busque demeurait à Lyon, 57, rue de la Reine. Sa femme était professeure de piano et lui-même était sculpteur. Il était sans doute fils de Léo Blusque, un des fondateurs en 1841 du journal Travail édité par les communistes lyonnais, qui compta parmi les émigrants vers l’Icarie de Nauvoo.

Après la disparition de la plupart des sections lyonnaises, en 1868, une Commission d’initiative fut chargée, fin 1869-début 1870, de la réorganisation de l’Internationale. Le 18 février 1870, Léo Busque fut, avec A. Martin, délégué de sa corporation, celle des sculpteurs, à l’Internationale à laquelle elle avait adhéré — Voir Louis Reculet.

Le 13 mars, sur invitation imprimée signée Palix, Chol, Léo Busque (Arch. PPo., B a/439, pièce 5614), se tint, salle de la Retonde, une réunion à l’issue de laquelle Léo Busque fut nommé membre de la Commission fédérale de quinze militants qui succéda à la Commission d’initiative. Il était prévu que cette Commission fédérale serait renouvelée annuellement en assemblée générale ; deux délégués par corporation adhérente devaient être adjoints aux quinze membres élus (L’Internationale, 23 et 30 janvier, 27 mars 1870 ; Testut, L’Internationale, pp. 170 à 172).

Poursuivi en avril 1870 en raison de son appartenance à l’Internationale, Léo Busque bénéficia de l’amnistie lors de la proclamation de la République (Arch. PPo., B a/439).

Fin 1872-début 1873, il adhéra à l’Internationale lyonnaise clandestinement reconstituée. Sa femme qui, deux fois par semaine, se rendait à Saint-Étienne pour donner des leçons de piano, se chargeait de transporter les lettres échangées par les responsables des groupes des deux villes. Il assista, le 15 août 1873, au congrès régional tenu à Lyon et fut spécialement chargé de s’occuper des délégués venus d’autres villes et, le soir, emmena coucher chez lui Ayèle et Gouttenoire, délégués de Roanne.
Arrêté fin 1873, il fut condamné, le 25 avril 1874, à un an de prison, 50 F d’amende et cinq ans de privation de droits civiques (affaire dite du Complot de Lyon). Voir C. Camet.
Liste des quinze membres de la Commission fédérale lyonnaise de l’AIT désignés le 13 mars 1870 : G. Blanc, L. Busque, L. Cevelinge, G. Chol, J. Doublé, F. Dumartheray, J. Dupuis, P.-A. Garnier, E. Ginet, J. Marmonnier, A. Martin, L. Martin, B. Placet, A. Regipas, A. Richard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54330, notice BUSQUE Léo, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 7 novembre 2021.

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, série U, procès-verbaux du tribunal correctionnel de Lyon, avril 1874, — Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 72. — Gazette des Tribunaux, 22-26 avril 1874. — La Coopération lyonnaise jugée par l’ex-police impériale..., Lyon 1870, in-8°, Bibl. Nat., Lb 57-207. — J. Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet. — J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, tome I, p. 172.

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