CAGNEAUX François

Né le 1er mai 1830 à Mouzay (Meuse) ; demeurant à Paris, 30, rue de Reuilly, (XIIe arr.) ; tailleur de pierre ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de quatre enfants. En 1858, il avait été condamné à 16 F d’amende pour outrages envers un agent, en 1870 à quatre mois de prison pour offenses envers l’empereur.
Pendant le 1er Siège de Paris, il fut caporal à la 6e compagnie du 1er bataillon du génie, puis, au début de mars 1871, nommé lieutenant dans le bataillon des Volontaires de la Colonne de la Bastille ; le 18 mars, il aida à poser une couronne sur cette colonne et à y planter le drapeau rouge ; vers le 20 mars, il reprit les fonctions de caporal au 1er bataillon du génie, 6e compagnie, et les exerça jusqu’au 29 avril ; à cette date il fut incorporé dans une batterie d’artillerie qui n’aurait jamais été organisée ; le 23 mai, il était place de la Bastille et fut fait prisonnier à l’hôpital Saint-Antoine où il soignait une blessure. Avait-il fait partie du comité de la rue d’Aligre ? Il aurait reçu pendant l’insurrection une médaille commémorative du Comité central en raison de ses services comme défenseur de la Colonne de Juillet.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 2 mars 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 11 octobre 1877, en déportation simple, puis remise le 15 janvier 1879. Il rentra par la « Picardie ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54396, notice CAGNEAUX François, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 11 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/766. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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