Né le 18 mars 1844 à Paris ; y demeurant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; soldat au 1er bataillon d’infanterie légère, il s’était engagé volontairement, le 6 janvier 1862, pour deux ans, et avait été libéré le 6 janvier 1864 après avoir servi dans le 251e régiment de ligne ; le 15 mai 1867, il contracta un engagement de sept ans et fut incorporé au 1er régiment de ligne ; le 30 août suivant, il fut condamné par le conseil de guerre de Toulouse à deux ans de prison pour vol d’une montre au préjudice d’un habitant ; après avoir subi cette peine, il fut versé au 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique et servit dans l’armée de la Loire.
Le 30 avril 1871, il était porté déserteur : il s’était enrôlé dans la légion garibaldienne dite légion des Éclaireurs de Caprera ; il fut sergent-major jusqu’au 6 mars, puis, du 6 au 22, soigna de légères blessures à Chalon-sur-Saône ; il vint ensuite à Paris au lieu de rejoindre son régiment et, le 23 avril, aurait accepté un emploi de scribe dans un bureau de laissez-passer au ministère de la Guerre de la Commune ; en réalité, il avait été vu à Montmartre le 18 mars en tenue de garibaldien, puis il exerça les fonctions de sergent ; depuis sa désertion, il avait échangé son nom pour celui de Garneçot.
Le 18e conseil de guerre le condamna, le 12 juillet 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, et à la dégradation militaire ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Amnistié, il rentra avec le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/784 et BB 27. — Roger Pérennès, Déportés et forçats de la Commune, de Belleville à Nouméa, Nantes, Ouest éditions, 1991. — Note de M. Cordillot. — Note de L. Bretonnière.