CAILLOT Henri, Joseph

Né le 1er mai 1830 à Saint-Quentin (Aisne) ; y demeurant ; communard.

Il était célibataire ; soldat au 1er bataillon de chasseurs à pied. Il avait subi onze condamnations de 1845 à 1868 pour mendicité, vagabondage, vol, escroquerie, rébellion, rupture de ban ; il fut placé, le 4 janvier 1868, sous la surveillance de la police pour cinq ans et se trouvait donc incapable juridiquement de contracter l’engagement qu’il signa en 1870. Le 16 octobre, il entrait cependant au 1er bataillon de chasseurs à pied pour huit ans et fit campagne dans le Nord avec l’armée de Faidherbe ; il fut blessé deux fois ; on l’autorisa à passer un congé de convalescence de six mois dans sa famille à Saint-Quentin.
Au début d’avril 1871, il quitta le Nord sans autorisation et vint à Paris où il fut incorporé au 68e bataillon fédéré. Le 3 mai, il abandonnait la cause de la Commune et s’échappait de Paris, mais il fut arrêté le même jour au Bourget en état de vagabondage.
Le 6e conseil de guerre le condamna, le 4 janvier 1872, à dix ans de détention ; remise de six mois lui fut consentie le 21 juin 1878, suivie d’une autre semblable le 12 décembre 1878, puis de la remise du reste de sa peine le 24 juillet 1879. Il avait séjourné à Clairvaux où l’on disait son caractère faible et indécis (1875), puis à Thouars où l’on présenta son attitude comme assez correcte (1876). On le retrouvait en 1878 à Belle-Île, soumis et laborieux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54434, notice CAILLOT Henri, Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 12 janvier 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/744.

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