CAMBON Jean

Né le 1er novembre 1832 à Vazérac (Tarn-et-Garonne) ; demeurant à Paris, 63, rue de Passy, (XVIe arr.) ; marchand de vins ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de cinq enfants ; il avait fait faillite en 1864.
Pendant le 1er Siège de Paris, il fut sergent au 48e bataillon de la Garde nationale — à Passy ; le 1er avril 1871, il fut nommé délégué et provoqua, malgré les officiers, les réunions de sa compagnie ; il fit voter l’adhésion au Comité central ; il fut élu capitaine, grade qu’il conserva jusqu’à l’entrée des troupes. Le 2 mai, il exposait dans une lettre à la Commune un plan de défense de Paris. Il soutint ensuite avoir sciemment, en début de mai, prêté son concours au capitaine Boudard qui tenta de livrer par surprise la porte Dauphine à l’armée de Versailles ; en réalité, il lui avait fourni les hommes en ignorant ses projets. Il fut arrêté le 5 juin 1871, relâché sur un non-lieu le 16 septembre et arrêté une deuxième fois le 26 avril 1872.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 22 juin 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879 et il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54476, notice CAMBON Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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