Né le 6 août 1835 à Beauquesne (Somme) ; scieur de pierre à Paris ; adhérent de l’AIT ; communard.
Célibataire, il vivait en concubinage. Il fit partie de l’Internationale, mais, dit-il, pendant un mois seulement, fin août 1870, et il se serait retiré de cette société « en voyant qu’elle n’était composée que de communistes et de voleurs ».
Jean-Baptiste Campagne fit partie, pendant le Siège et la Commune de Paris, de la 10e compagnie sédentaire du 103e bataillon de la Garde nationale et prit part à la sortie de Châtillon, le 3 avril 1871. Il demeura chez lui, prétendit-il, du 21 au 25 mai, mais, d’après le commissaire de police du quartier du Val-de-Grâce, il sortit de chez lui le 22 et n’y rentra qu’à la fin de la semaine. Il fut arrêté après la Commune au moment où il demandait un passeport pour Buenos-Aires.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 19 mars 1872, à un an de prison et cinq ans de privation de ses droits civiques. En 1851, à Doullens (Somme), il avait été condamné à quinze jours de prison pour vol de récoltes détachées du sol et rébellion envers la force publique.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/747, n° 4152.