CAMUS Aimable, Ferdinand

Né le 14 mars 1846 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines) ; teinturier ; affilié à l’Internationale, selon le commissaire du gouvernement ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Aimable Camus vit le jour au domicile de ses parents au 16, rue du vieil abreuvoir à Saint-Germain-en-Laye. Il était le fils de Ferdinand, Désiré Camus, né à Blois (Loir-et-Cher), charpentier, et de Louise, Amélie Hamlet, née à Caen (Calvados), lingère. Il avait un frère jumeau, Félix, Eugène Camus, qui naquit après lui.

Marié et sans enfant, Aimable Camus habitait, en 1871, 124, rue Saint-Charles, à Paris, XVe arr. Pendant le premier Siège de Paris, il fut simple garde à la 5e compagnie sédentaire du 165e bataillon de la Garde nationale. Il continua son service sous la Commune, mais sans faire partie des compagnies de marche, prétendit-il. Il avait été nommé, au début de mars 1871, membre du Conseil de légion de son arrondissement ; le 15, il fit procéder à l’élection de deux membres du Comité central de la Garde nationale ; le 25, il remplit à la mairie du XVe arrondissement les fonctions d’adjoint, comme délégué du Comité central. Il n’aurait pas pris part, le 3 avril, à la sortie de Châtillon, mais, le 6 mai, il se rendit au fort d’Ivry. Le 25, il se trouvait à la mairie du XIe arr. Le 28, il revint chez lui et fut alors arrêté.
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 10 février 1872, à la déportation simple. Selon le Commissaire du Gouvernement, Aimable Camus était mauvais ouvrier et orateur de club. Durant son transfert en Nouvelle-Calédonie, il fut condamné à vingt jours de prison et dix jours de cachot pour réponse inconvenante. À partir de 1875, il fut noté comme ayant une meilleure conduite, mais professant toujours des « opinions avancées ». Amnistié, il fut ramené par le Navarin.

En 1866, il avait été condamné, par la cour d’assises de la Seine, à quatre ans de prison pour vol qualifié et, d’après une note sans date, à quatre mois de prison pour vol, à Blois (Loir-et-Cher), le 31 juillet 1873 (vraisemblablement 1863).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54497, notice CAMUS Aimable, Ferdinand, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744, n° 3437 et BB 27. — État civil de Saint-Germain-en-Laye, Naissances, 1846, Actes n°62 et 63 (Filae). — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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