CAMUS Eugène, Émile

Né le 25 décembre 1828 à Fère-en-Tardenois (Aisne) ; demeurant à Paris, 52, rue Galande (Ve arr.) ; ancien militaire, peintre en bâtiment ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. De 1847 à 1865, il servit dans l’infanterie ; après sa libération il habita à Paris où il subit trois condamnations : le 20 mai 1868, à deux jours de prison pour outrages à un agent de police ; le 3 février 1869, à trois mois pour abus de confiance ; le 26 novembre, à un an pour vol.
Engagé volontaire au 99e régiment d’infanterie pour la durée de la guerre, il prit part à la défense de Paris au 136e régiment de ligne. Libéré à la suite de l’armistice, il reprit son travail puis, fin mars 1871, en chômage, il entra à la 4e compagnie du 160e bataillon fédéré ; il prit part à la sortie du 3 avril du côté du Mont Valérien ; le 20 avril, le 160e bataillon occupa le fort de Vanves ; Eugène Camus rentra à Paris le 28 et, le 29, revint à la ferme du Bel-Ami où il avait déjà été de garde du 25 au 28 ; il fut fait prisonnier.
Le commissaire de police du quartier Saint-Victor, Ve arr., le présenta comme peu exalté, de conduite régulière. Le 10e conseil de guerre le condamna, le 26 mars 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873, puis sa peine fut remise le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54498, notice CAMUS Eugène, Émile, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/759. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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