Né le 30 août 1834 à El-Goléa (Algérie) ; demeurant à Paris ; fleuriste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Ancien militaire, il entra en janvier 1871 dans un corps franc sous les ordres de Garibaldi et, après l’armistice, s’engagea au service de la République Argentine, mais, au lieu d’aller s’embarquer à Marseille, il se dirigea sur Paris ; il y arriva fin mars. Quelques jours après, il était incorporé parmi les Défenseurs de la République ou Turcos de la Commune ; il était nommé sergent le 7 avril et sergent-major le 15 ou le 16. Il entra, le 25 avril, à l’hôpital du Val-de-Grâce pour attaques de nerfs — il devait dire qu’il était sujet à des attaques d’épilepsie depuis 1855 ; il sortit le 29 et rejoignit sa compagnie au couvent des Oiseaux, à Issy ; il fut blessé, soigné à l’ambulance d’Issy, puis alla à la caserne Lobau ; le 5 mai, il était nommé sous-lieutenant, puis lieutenant dans un bureau d’enrôlement ; le 22, il se fit à nouveau admettre au Val-de-Grâce et y fut arrêté le 24.
Il avait été condamné, le 20 mai 1870, à six mois de prison pour port illégal de décorations ; le 16 avril 1872, le 6e conseil de guerre le condamna à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine lui fut remise le 11 mars 1879. Il revint par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.