Né le 26 novembre 1837 à Saint-Quentin (Aisne) ; y demeurant, 24, petite rue Saint-Martin ; comptable, ancien militaire ; communard.
Il avait subi une condamnation à cinq ans de prison et 100 f. d’amende pour faux en écritures de commerce ; il était célibataire. Il fut rappelé pendant la guerre et incorporé au 4e régiment de lanciers ; il devint maréchal des logis et fut libéré le 4 avril 1871.
Il passa par Paris et y resta ; vers le 26 ou le 27 avril, il accepta le grade de lieutenant adjoint au trésorier de la cavalerie fédérée ; le 15 mai, le trésorier titulaire laissa un déficit dans ses comptes ; Charles Carpentier le remplaça ; le déficit s’aggrava et Charles Carpentier prit la fuite avec sa maîtresse, la femme Martel. Dans cette affaire, il fut le complice de Defournoux, chef d’escadron-major, qui prit la fuite le même jour que lui.
Le 3e conseil de guerre le condamna à cinq ans de travaux forcés et 200 f. d’amende pour pillage de l’École militaire ; son député, en 1875, demandait une commutation de peine ; on lui fit grâce, le 17 mai 1879, de l’obligation de résider, mais on ne l’amnistia pas à cause de sa condamnation précédente.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/786 et H colonies 132.